Qui nous nourrira demain ?

Les chiffres insee 2019 :

  • Quatre fois moins d’agriculteurs exploitants qu’il y a 40 ans
  • Les 3/4 des agriculteurs sont des hommes
  • Plus d’un agriculteur sur deux est âgé de 50 ans ou plus
  • La très grande majorité des agriculteurs travaillent le week-end, et parfois la nuit
  • Durée hebdomadaire de travail : 55 heures par semaine

Les agriculteurs vont finir par manquer à l’appel, pour les agricultrices c’est déjà le cas…

Les agriculteurs se mobilisent

Le renouvellement des générations a été au cœur du 54ème Congrès des Jeunes Agriculteurs fin Octobre 2020. D’ici quelques années, la moitié des agriculteurs partiront à la retraite. Il faut donc de toute urgence trouver un nouveau modèle d’agriculture pérenne qui tente les jeunes, qu’ils accèdent à la terre par la transmission ou par l’installation. Pour les JA, les clés de l’évolution sont la professionnalisation, donc la formation, initiale puis continue. Un objectif : développer l’agilité des futures générations qui devront s’adapter à des environnements changeants (marchés, climatiques, etc.).

Comment pouvons-nous les aider ?

Ces dernières années le monde agricole a été confronté à l’incompréhension croissante d’une part importante de la population urbaine, parfois totalement déconnectée de la ruralité, et habilement manipulée par des organisations aux objectifs troubles. Souvent stigmatisés, parfois rejetés, ceux qui nourrissent les Français sont souvent les victimes d’un agribashing pas vraiment incitatif.

Si nous voulons motiver les jeunes à reprendre le flambeau, il nous faut agir pour que le métier ne soit pas transformé en repoussoir par ceux-là mêmes qui bénéficient de ses fruits. Donc nous devons sans relâche expliquer et réexpliquer ce qui pour nous est une évidence, mais qui ne l’est pas pour des populations citadines. Non le chant du coq n’est pas un bruit incongru à la campagne, oui l’épandage du lisier et du fumier ne sent pas bon mais ne pollue pas, certes le recours aux pesticides est parfois inévitable mais les agriculteurs travaillent à la réduction de leur utilisation depuis de nombreuses années.

Si les Français veulent continuer à manger sainement, sans produits ultra-transformés ou bien « poussés » dans des laboratoires, il faudra bien qu’une relève des forces vives agricoles s’opère.

A nous d’aider à la réinformation et au rappel de l’importance de nos métiers auprès d’une population parfois un peu perdue sur ces sujets…

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