La récente décision d’une enseigne bien connue de s’approvisionner temporairement en œufs étrangers a provoqué une vive réaction au sein de la filière avicole française. Cette mesure, justifiée par des tensions d’approvisionnement à la sortie de l’hiver, a été critiquée par Jean-Michel Schaeffer, président de la Confédération française de l’aviculture (CFA), qui a menacé d’alerter les consommateurs si le distributeur ne revient pas rapidement à un approvisionnement 100 % français.
Dans un contexte d’inflation, il est crucial de ne pas sacrifier la qualité et le bien-être animal pour des questions de prix. Les normes strictes appliquées aux œufs français, telles que l’interdiction du broyage des poussins mâles depuis le 1er janvier 2023, en font un choix éthique et responsable. Yves-Marie Beaudet, président du Comité national pour la promotion de l’œuf (CNPO), souligne que la production française est à la fois suffisante et garante de qualité.
Les consommateurs doivent être informés des différences entre les œufs français et importés, afin de soutenir une filière locale engagée dans le maintien de standards élevés malgré les pressions économiques. L’œuf, aliment essentiel et résistant à l’inflation, connaît une augmentation de consommation en France. Il est donc primordial que l’approvisionnement reste majoritairement français pour répondre à cette demande croissante tout en préservant la qualité.
Les décisions d’approvisionnement doivent être prises avec responsabilité, en tenant non seulement compte des aspects économiques, mais aussi éthiques et qualitatifs.
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