C’est le début de l’année, le grand ramdam de décembre (période de dons !) des ONG animalistes / antispécistes est enfin terminé.
La filière des œufs, considérée comme l’une des plus en pointe sur la réponse aux attentes sociétales, regarde d’habitude avec sérénité cette fébrilité de fin d’année des ONG “antitout”. Mais à cette fièvre de saison s’est ajoutée une dimension électorale, et des hommes et des femmes politiques ignorant parfois tout de nos filières, ont pu se laisser embobiner par des organisations qui visent la fin définitive de l’élevage. C’est donc le moment de rappeler la feuille de route ambitieuse qui guide les pas de la filière des œufs depuis 4 ans… et également les règles élémentaires de prudence électorale, car après nos efforts, nous et nos éleveurs – parties prenantes de la France rurale – attendons du réconfort, pas du pointage de doigt.
En 2017 la filière consciente des nouvelles attentes sociétales s’est fortement mobilisée avec un objectif ambitieux : être au-delà de 50% de productions d’œufs alternatives à l’élevage en cage d’ici 2022. Ce type d’objectif nécessite de gros moyens, et ils ont été investis sans sourciller par les éleveurs, qui n’en étaient pas à leur premier investissement majeur sur ces sujets, malgré les impacts successifs sur leur rentabilité globale.
L’implication totale de la filière a cette fois encore porté ses fruits, car c’est dès 2019 que l’échéance était atteinte : avec 3 ans d’avance sur l’objectif, 53% des poules pondeuses s’ébattaient hors cage ! Fin 2020, c’étaient 64% des poules pondeuses !
Bref, la transition est plus que bien engagée, mais sans surprise cela ne suffit toujours pas à ceux qui ont un autre agenda, nettement plus extrémiste !
Début décembre, 28 ONG publiaient une tribune, afin d’obtenir des “engagements concrets en matière de protection animale” auprès des politiques. En clair, tordre le bras des candidats en leur faisant miroiter de potentiels votes.
Une des 22 mesures mises en avant par ces ONG est de mettre fin à tout élevage en cages avant 2027, et bien sûr nos élevages de poules pondeuses sont cités. Nous n’avons pas attendu ces organisations pour nous mobiliser, mais nous n’avons pas qu’un seul engagement, nous continuerons donc à proposer également une protéine animale de qualité, à prix abordable, à tous les Français.
Avant de signer quoi que ce soit, nous invitons les candidats à l’élection présidentielle à bien vérifier auprès de qui ils s’engagent et ce que l’on retiendra de cet engagement. Que penseront les Français quand ils découvriront que « leur » candidat soutient un collectif comprenant des associations refusant les œufs, la viande, le cuir, le lait, le fromage, le beurre, le miel, les chiens d’aveugle, le fait d’avoir un animal familier, toutes formes d’élevage, la soie, la laine, etc. ? Quelle sera la réaction des consommateurs quand ils comprendront que ce soutien signifie une perte de souveraineté nationale qui les condamnera à consommer des produits importés de moins bonne qualité ? Une fois qu’une filière est par terre, c’est pour toujours.
Personne ne peut accepter un avenir où nos campagnes seront dépourvues de toute présence animale, tout cela suite à la pression d’une minorité extrémiste qui ne représente qu’elle et certainement pas les millions de votants promis.
En 2022 nous serons donc vigilants, mais en ce début d’année, nous voulions présenter à tous ceux qui nous suivent ici et ailleurs nos meilleurs œufs de bonheur, de santé et de prospérité !