L’émission e=m6 Spécial agriculture a permis de dissiper quelques « malentendus »… à propos des œufs

Cette excellente émission, dont l’animateur Mac Lesggy est ingénieur agronome de formation (cela s’entend), a permis de vérifier la véracité de quelques idées reçues, communément admises et parfois véhiculées avec enthousiasme par des activistes qui ne sont pas à une contrevérité près.

Une de ces idées reçues concerne – surprise surprise – les œufs. Tout spécialement l’impact supposé du mode d’élevage sur leurs qualités nutritionnelles et gustatives. Si vous êtes pressé, on peut vous donner tout de suite la réponse : il n’y en a pas.

Donc pour ceux qui ont le temps et en résumé, Mac Lesggy a visité deux élevages, l’un en cages aménagées (code 3) et l’autre en plein air (code 1). Suite à cela un panel de consommateurs a dégusté en aveugle des œufs durs en code 3 et code 1, résultat : aucune différence gustative.

L’alimentation étant sensiblement la même dans les deux modes d’élevage, l’apparence est également similaire (coquille, couleur du jaune).

Et les propriétés nutritives ? Vous vous dites qu’il doit tout de même y avoir des différences ?
Et bien non.

Donc en résumé, si on considère les qualités organoleptiques, pas de différence entre un œuf code 3 et un œuf code 1. L’engagement de la filière dans un plan à 5 ans n’a donc rien à voir avec la qualité intrinsèque des œufs (en France, ils sont bons, peu importe le mode d’élevage et nous ferons tout pour qu’ils le restent). Les professionnels des œufs se sont simplement engagés au travers de ce plan de filière à proposer des œufs français, en phase avec la demande du marché et les attentes des consommateurs.

Les consommateurs veulent un large choix de modes d’élevage, afin de satisfaire aussi bien leur attente en matière de prix abordables que leur souhait d’accéder à une offre issue de poules élevées en systèmes alternatifs (plein air, bio, au sol, etc.) Les éleveurs français ont fait en sorte de répondre « Présents ! » à toutes les attentes. Plus de la moitié des poules élevées en France se trouvent dans des élevages alternatifs à la cage : cet objectif fixé dans le plan de filière à horizon 2022 a été dépassé avec 3 ans d’avance !

En attendant, l’œuf de la ferme voisine et celui du supermarché du coin continueront à nous enchanter les papilles de la même manière et nous proposer exactement les mêmes bienfaits nutritionnels 👍🐔🍳

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